Les années Ballet Djoliba

Mamady Keïta

The Ballet Djoliba Years

En 1962, le talent hors du commun de Mamady fut reconnu par Balanka Sidiki, qui était en recherche d’artistes talentueux pour le Premier Ballet Régional de Siguiri.

Balanka recruta Mamady pour le ballet à Siguiri (capitale régionale) avec lequel il s’entrainera pour les deux prochaines années de sa vie.

Sekou Touré, premier président de la Guinée après l’indépendance de 1958, avait un grand intérêt pour les Arts du Spectacle, qui lui permettaient de promouvoir la culture Guinéenne sur le plan international. A cet effet, Touré mis sur pied un système de compétition locale, régionale et nationale pour trouver et recruter les meilleurs artistes du pays. En 1964, à l’âge de 14 ans, Mamady a été sélectionné par le Ministère de la Culture en Guinée, comme candidat à la création du Ballet Djoliba, qui allait constituer une vitrine pour la politique de Sekou Touré en Guinée.

Il fût l’un des 500 artistes à se présenter et parmi eux, cinquante percussionnistes dont Mamady qui fût emmené sur l’île de Kassa (partie des îles de Los, un petit groupe d’îles au large de la Côte de Conakry). Là, les artistes ont été rigoureusement formés et soumis à un tel système de sélection que neuf mois plus tard, on réduisait leur nombre à 45. Cinq de ces artistes étaient des percussionnistes et Mamady devient un des trois joueurs de Djembé.

Les 45 membres fondateurs du Ballet Djoliba sont spécialement formés aux performances de scène sur la place de Sekou Touré, sous la direction d’Amadou Cissoko. Ils commencèrent à tourner nationalement et internationalement en 1965, et c’est à partir de cette même année que Mamady est devenu soliste du Ballet Djoliba. Mamady a tenu cette place jusqu’en 1979, date à laquelle il devient le directeur artistique du ballet (Le tout premier batteur a avoir assumé un tel rôle).

En 1967, Mamady a fait partie de la distribution d’ Africa Dance, un film dirigé par Harry Belafonte.(Belafonte était un proche ami de Sekou Touré dans les années 60 , puis il s’en était éloigné en raison de leurs points de vue politique différents).

Dans la même année, Mamady fût récompensé par la médaille d’or du meilleur Djembéfola au Festival International du Folklore en Sicile, en Italie, où les Ballets Djoliba gagnèrent aussi le Grand Prix. En 1969, Mamady gagna à nouveau la médaille d’or comme meilleur Djembéfola au premier Festival Pan-Africain d’Alger.

Les 20 années suivantes, Mamady a voyagé à travers le monde en jouant et en dirigeant le Ballet Djoliba, ne passant que de courtes périodes en Guinée. Le Ballet Djoliba joua partout en Afrique et dans d’autres pays, en Chine, Egypte, Allemagne, France, Suisse, Angleterre, Australie et en Russie.

Après la mort de Sekou Touré en 1984, le financement des ballets nationaux s’amenuisèrent et Mamady a commencé à se tourner vers l’étranger pour gagner son indépendance et de nouvelles opportunités professionnelles. En 1986, il a rejoint la troupe Koteba d’Abidjan de Souleymane Koli. En 1987, les membres de Koteba ont commencé à jouer dans le film La Vie Platinée, film dirigé par Claude Cadion. Le film, une comédie, tourne autour de l’histoire de la troupe qui essaye de se procurer de l’argent pour un voyage à Paris. Le but: se produire dans une compétition internationale de musique. Le danseur principal du ballet est “retenu en otage” par sa famille qui ne veut pas qu’il participe à ce voyage. Le film dépeint la vie des rues d’Abidjan et le combat du groupe pour réaliser leur rêve.

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